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Nikoo termine un master à finalité approfondie à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, master conçu en collaboration avec l’ULB. Son travail est donc suivi tant par des plasticiens que par des historiens et des philosophes.
Ses grands et petits formats habitent véritablement les cimaises. Les grands formats sont très impressionnants. Ils nous donnent à voir une autre leçon d’anatomie. Notre enveloppe est réduite à une silhouette qui gesticule et se contorsionne dans des positions acrobatiques. Par transparence, notre contenu se dévoile. Un contenu interprété, qui déborde : vertèbres, fémurs, iliaques, phalanges s’échappent des corps avec leur dynamique propre, comme soumis à une danse dont nous percevons le rythme et la musicalité. Les tissus s’ouvrent et dévoilent nos précieux organes qui viennent se loger dans des zones tout à fait improbables. Se fondant dans les formes dessinées, des fragments de texte s’enchevêtrent dans les structures osseuses et les fibres musculaires. Ils nous renvoient aux sources d’inspiration du travail de Nikoo : les manuscrits médicaux anciens, dont nous pouvons découvrir les reproductions. Au premier regard, on songe à une calligraphie imaginaire ; en réalité, il s’agit de pensées poétiques que l’artiste glisse dans les corps. En écho, peut-être, à ses pensées, les titres de Nikoo nous invitent à une lecture poétique et parfois humoristique : telles « Dissection de la mélancolie » , « Promenade familiale » ou encore « Les Paroles du cœur ».
Un univers envoutant, qui mérite de s’y arrêter. A voir jusqu’au 18 octobre (bâtiment D - Campus Erasme)
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