Le CERN a organisé en juin 2011 la 7ème rencontre internationale dédiée à l’Open Access. Le nombre particulièrement important de participants (260 inscrits) et la diversité des thématiques abordées montrent à quel point le processus d’Open Access a atteint une certaine maturité depuis la conférence de Budapest en 2002. Dès l’ouverture de la conférence, une notion revient dans tous les débats à savoir « l’Open Access Advocacy ». Il s’agit donc bien de militer en faveur de l’Open Access en analysant ce mouvement sous toutes ses facettes.
Les différentes sessions aborderont tour à tour des questions de politique scientifique basées sur les retours d’expérience au sein des universités et des questions plus techniques en présentant les opportunités nouvelles liées à l’Open Access en termes de visibilité, d’évaluation et de communication des résultats de la recherche. L’accent est mis sur le fondement même de la recherche scientifique à savoir la possibilité de vérifier, de reproduire et de baser librement une nouvelle recherche sur des données existantes. On en vient tout naturellement à un autre mode de collaboration entre chercheurs par la construction d’une base de connaissances structurée accélérant l’accès aux données et contenus inédits peu accessibles autrement. De nouveaux outils favorisant la discussion et la collaboration entre chercheurs et la participation d’amateurs passionnés dans la collecte de données scientifiques sont autant de marque de transparence et d’ouverture vers le grand public.
Inévitablement, la question de la qualité scientifique très liée à la notion de prestige d’un périodique et de son comité de lecture a été soulevée. Fort du succès sans cesse grandissant de quelques plateformes de publication en OA, une nouvelle méthode de classification des articles à postériori est proposée qu’il s’agisse de juger de la pertinence d’un contenu par rapport à son lectorat (politique éditoriale) ou de la reconnaissance de l’importance d’un travail de recherche dans son domaine.
De manière générale, la session la plus proche des préoccupations des bibliothèques est celle qui a traité de la manière de convaincre les chercheurs et professeurs à s’impliquer plus dans le processus d’Open Access. Néanmoins, les questions plus techniques méritent toute notre attention et sont intimement liées à la multitude de valeurs ajoutées qui rendront la publication en Open Access plus attractive et plus efficace en termes de communication scientifique. Même si la question de l’obligation de dépôt est décrite comme une étape nécessaire vers l’adoption de l’OA par les chercheurs, elle ne semble pas être une condition suffisante pour rallier l’ensemble de la communauté à la cause de la « green road ». La présentation de nouveaux services rendus possibles grâce à la disparition des barrières d’accès montre à quel point l’appropriation d’un nouveau mode de publication par la communauté scientifique passera avant tout par une prise en compte de leurs besoins.
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