Après quelques billets qui vous auront, nous l’espérons, convaincu de l’utilité de l’open access et des dépôts institutionnels (voir ici, là ou là encore), nous vous proposons de nous plonger, le temps d’un billet, dans les arcanes logicielles et organisationnelles de DI-fusion.
Techniquement, DI-fusion est en fait un assemblage de plusieurs briques :
Techniquement, DI-fusion est en fait un assemblage de plusieurs briques :
- les métadonnées – et les textes intégraux lorsqu’ils sont disponibles – sont stockés dans DSpace, un des logiciels libres communément utilisé pour abriter les données des dépôts institutionnels, dont l’interface d’encodage a été complètement réécrite pour répondre à nos besoins. Pour rappel, les métadonnées représentent les données qui permettent de décrire un document. (voir dossier Educnet sur les métadonnées)
- DIDL/MODS : toute l’exploitation ultérieure des données encodées dans DSpace, c’est-à-dire pour les indexer, y conduire des recherches, montrer les résultats, les échanger, les disséminer... repose sur le format d’échange de données DIDL/MODS, plus souple et granulaire que le Dublin Core;
- Samburu : le moissonnage des métadonnées et textes intégraux, l’indexation, le moteur de recherche constituent la brique Samburu développée par les Archives & Bibliothèques de l’ULB ;
- VuFind : les utilisateurs peuvent consulter les publications scientifiques de l’ULB à travers l’interface de consultation de DI-fusion basée sur VuFind un logiciel libre conçu et développé par la Villanova University’s Falvey Memorial. La mise en musique, à l’ULB, de cette interface, a été présentée lors du module 4 de l’université d’été Digital Libraries à la Carte 2009, Tilburg University, the Netherlands, 28 July - 5 August 2009.
Sa réalisation a été confiée aux Archives & Bibliothèques de l’ULB :
- les Autorités de l'Université, évaluateurs, chercheurs et bibliothécaires se sont rencontrés afin de définir ensemble les besoins et fonctionnalités spécifiques aux disciplines étudiées à l’ULB. Ces besoins sont ensuite transformés en spécifications techniques (environ 2 temps plein) ;
- une équipe informatique (environ 1.5 temps plein) les implémente ensuite, selon un calendrier en phases : DI-fusion sera en effet amélioré en même temps que de nouvelles disciplines y seront intégrées. Le suivi des problèmes rencontrés lors des nombreux tests (environ 1.5 temps plein) est assuré via un fichier partagé et hébergé sur GoogleDocs.
Dans un prochain billet, nous évoquerons moins la technique, mais plus l’aide que les chercheurs peuvent attendre de la part des bibliothécaires ainsi que les services que ceux-ci offrent dans le cadre du dépôt institutionnel.
Pour en savoir plus à propos de DI-fusion, n’hésitez pas à surfer sur les pages web qui lui sont dédiées.
2 commentaires:
Ca fait quand même beaucoup d'ETP sur ce projet... qui nous était promis en production pour il y a bien deux ans!!! Bref, tout ça pour ça ???? Pas de quoi être fiers!
Un chercheur très mécontent
@chercheur très mécontent : je suis étonné de votre réaction. Au contraire, vous devriez être sinon fier (c'est l'apanage des bibliothécaires) du moins très heureux d'un tel outil que bien des universités aimeraient avoir pour valoriser leur production scientifique. Quant à l'idée que les choses pourraient aller plus vite avec moins de personnes, il faut bien un jour se résoudre à l'idée qu'un système d'information documentaire ne se gère pas avec Access ou seulement 3 lignes php réalisées sur un coin de table par des stagiaires ! Une bibliothèque travaille sur le temps long. Que représentent ces 2 années de retard par rapport aux 175 ans passés (et peut-être à venir...) de l'ULB ?
Olivier Tacheau
Directeur des bibliothèques et des presses de l'université d'Angers (France)
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