On en avait beaucoup parlé en 2001 comme d’une révolution mais le livre électronique poussé par quelques startups aventureuses avait très vite disparu dans les limbes des échecs technologiques : machines peu ergonomes, confort de lecture inexistant, autonomie ridicule, prix démesuré… Quelques courageux pionniers avaient continué à lire électronique après la débâcle par exemple sur leur PDA : pratique pour passer le temps dans le train mais on restait dans l’utilitaire pur, sans grand plaisir.
Or depuis deux ans, une nouvelle génération de machines, produites par des géants de l’industrie (Amazon, Sony, Fujitsu, Samsung, en attendant Apple et Nintendo…), a fait son apparition. Basée la plupart du temps sur des technologies d’encre électronique, cette génération de livrels a de nombreux atouts pour nous donner envie de passer à la lecture électronique : facilité d’utilisation, format proche d’un livre de poche, capacité d’emporter des milliers de livres dans quelques centaines de grammes, confort de lecture tout à fait comparable au papier traditionnel (l’écran n’est pas rétro-éclairé comme celui d’un pc d’où aucune fatigue visuelle), autonomie gigantesque se comptant en milliers de pages (la machine ne consomme de l’électricité que quand on tourne de page),…
Alors certes, nous sommes encore face à une technologie jeune : on rêve d’écrans en couleurs ou plus grands, d’interfaces tactiles bien pensées, de plus d’ouverture du côté des formats de fichiers supportés ou de prix de ventes un peu moins élevés (le prix d’un livrel tourne autour de 200-300 euros mais est vite rentabilisé vu le coût des livres imprimés et l’offre existante de titres gratuits). Tout cela va d’ailleurs arriver au cours des mois qui viennent.
Il n’empêche que quand on à la chance de manipuler une des machines existantes, le scepticisme initial (autre exemple ici) s’évapore et on se dit bien vite que le livre électronique est avant tout un livre, tout simplement… Faire oublier totalement qu’il s’agit d’un objet technologique est déjà une preuve de réussite.
Pour vous faire découvrir la lecture électronique sous toutes ses formes, les Archives et Bibliothèques ont décidé d’organiser une journée consacrée à cette question le 24 avril prochain. Au programme :
- Des conférences pour découvrir les usages personnels, professionnels, scientifiques, pédagogiques ou ludiques des outils de lecture d’aujourd’hui et de demain.
- Des démos des différents modèles et technologies de livres électroniques : livrels, netbooks, Iphone, lecteurs mp3, consoles de jeu.
- Des exemples d’utilisation de contenus gratuits (romans, presse, méthodes de langue, syllabus, mangas, archives,…).
- Des démonstrations de numérisation d’ouvrages par la Digithèque.
Plus d’infos pratiques très bientôt sur le programme détaillé de la journée. En attendant, si vous voulez plus d’infos sur les livrels, consultez l’incontournable blog Aldus ou la très bonne étude de Marie Lebert : Une courte histoire de l’ebook.
9 commentaires:
Il sera intéressant d'en savoir plus sur l'événement que vous organisez avec vos usagers!
Le programme complet et définitf sera disponible en fin de semaine prochaine. Merci pour votre intérêt (et votre excellent blog)!
Un tout grand merci pour ces précieux articles ! Voilà une belle nouvelle façade pour nos bibliothèques !
(Je constate que les liens externes de cet article requièrent une authentification administrateur. Apparemment une petite erreur à l'encodage de ceux-ci.)
Au plaisir de vous lire !
Merci pour ce beau compliment :-)!
Le problème des liens est réglé, c'était un poisson d'avril de notre ami Google.
nous sommes en train de tester les tablettes dans les bibliothèques : ferez-vous un compte-rendu ?
Merci pour votre intérêt. Oui oui nous ferons un compte rendu détaillé. Les vidéos des conférences du matin seront mises en ligne sur Youtube et Dailymotion avec d'autres petites vidéos d'ambiance. Nous avons terminé les tests de différents modèles de livrels en fonction des usages que nous avons imaginé et nous allons mettre ce document online bientôt.
Cette journée n'est que la première phase de notre campagne livrels à l'ULB. Elle a pour but de présenter ces technos à nos étudiants et nos autorités (nous avons imaginé bcp d'usages des livrels en dehors des bibliothèque). De nombreux bibliothécaires sont très enthousiastes à l'idée d'utiliser les machines grandeur nature au coeur de notre offre documentaire. En parallèle et en complément, nous commençons une campagne de promotion des ressources ebooks gratuites auprès des professeurs et des étudiants, un premier billet sur le blog a été consacré à cette question.
Tout d'abord bravo votre excellent blog!
Est-ce que d'après vous on peut envisager un dispositif qui consisterait à proposer aux étudiants une solution d'e-reader dès leur entrée à l'Université, et ensuite à distribuer tous les syllabus et cours pendant leurs études universitaires dans un format qui serait compatible? Vu les ressources formidables que les bibliothèques (JStor, SpringerLink, Science Direct..) cela peut très bien aider à dynamiser les études à l'ULB.
Merci pour vos encouragements Georgi (et merci aussi de nous avoir twitté)!
Nous avons prévu lors de la Journée livrel d'organiser un séminaire avec des représentants de tous les secteurs d'activité de l'ULB pour discuter justement de ce genre d'applications à grande échelle. Cela ne sera surement pas facile ni rapide à mettre en place mais en tout cas il faut réfléchir dès maintetant à la question. Avec les modèles de livrels à écrans beaucoup plus grands et tactiles (permettant ainsi la prise de notes), il y a des myriades d'usages que l'on pourrait imaginer pour remplacer les tonnes de papier que nous gaspillons.
Si vous avez des idées, venez en discuter avec nous le matin du 24 avril. C'est important de montrer aux autorités que les étudiants s'intéressent à ce genre de question.
Bonnes vacances !
"e-reader", quel barbarisme snob! Livrel, livrel !!! Papiel !!! Courriel !!! Nom de Dieu !!!
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